Le poète a toujours raison

l’Espace Gingko’Art ouvre ses portes le samedi 17 décembre à 17 heures pour accueillir Laurent Letaut, un après-midi sous le signe de la poésie. Auteur d’un recueil intitulé « Pensées pour panser », le pamphlétaire, accompagné pour l’occasion par des comédiennes, fera lecture et dédicace de son livre. 

Né en 1969, Laurent Letaut a passé son enfance dans le Nord de la France avant d’embrasser le métier des armes durant dix-huit ans comme Sous-Officier dans l’Arme du Génie. Il met fin à son enrichissante carrière et intégre la Police Nationale où il est actuellement Agent Spécialisé de la Police Technique et Scientifique.

Son recueil est conçu comme un ensemble de paradoxes avec lesquels l’auteur réussit à donner une émotion, avec des mots et une grammaire qui ne sont pas sans rappeler la fin du XIXème siècle ; pourtant, l’écriture classique ne trahit pas l’époque que nous vivons et ses textes pourraient être lus par un Grand Corps Malade ou slamés. Dans sa promenade au fil des vers, le lecteur pourra constater que l’auteur, loin d’être un révolutionnaire, est, en tout cas, un révolté, un écorché vif.

« Quand j’emprunte des paradoxes, je les rends avec intérêts… »
Léo Ferré

 « Pensées pour Panser », Laurent Letaut, Éditions du Quatrain au Sonnet, 83 pages.


Après-midi poésie, samedi 17 décembre à 17 heures, quelques places sont encore disponibles.
Réservation : gingko-art@orange.fr
tél : 09 71 51 78 54   ou   06 10 20 05 56

3 réflexions au sujet de « Le poète a toujours raison »

  1. Découvrons donc ce poéte dont le passé atypique ne semble pas être un atout, ancien sous officier dans l’armée me laisse assez dubatif, et agent de police me fait éclater de rire quand j’entend le mot poésie associé à ce métier. J’ais fait l’effort de lire les pages sur la présentation du site commercial du livre, et j’ais été surpris par l’écriture qui n’est certe pas transcendante mais de bonne qualité. Je me déplacerai certainement samedi pour découvrir. J’espére juste ne pas confirmer mes à prioris et découvrir un véritable créateur et non un copieur. Sinon bravo pour votre idée, la poésie est enfin de retour dans les galeries d’art et j’espére que vous allez déclencher un phénoméne de mode.

    Cordialement à vous.

  2. Monsieur Jean Illenacluf, nous vous remercions d’être intervenu sur notre blog et d’avoir encouragé la poésie, cette discipline littéraire dont l’exercice, vous n’en douterez pas, est ô combien difficile!
    C’est avec un plaisir partagé, nous l’espérons, que nous pourrons vous accueillir là où Bossuet fut sacré évèque de Condom. Ah, ces poètes qui viennent de nulle part, ou d’ailleurs; regardez Verlaine dont le père fut Capitaine du Génie et lui-même employé à l’Hôtel de Ville de Paris…
    Quant à Rimbaud, ses pérénigrations l’ont conduit au Yémen et en Ethiopie où il exerça la profession de négociant. Et pourtant, quel plaisir nous aurions, vous et moi, à entendre les vers de la bouche de leurs auteurs, un employé municipal et un commerçant.
    J’aime à relire Apollonios de Rhodes : « Fais attention, chaque homme a une histoire…! ».
    Pierre, pour l’Espace Gingko’Art.

  3. parfois la critique donne l’inspiration. Voici comment imiter cambronne en cinq strophes vindicatives. Ce poème est d’aujourd’hui, merci de m’avoir inspiré Monsieur et si le samedi vous n’etiez pas là, vous meritez amplement cette dédicace:
    POETE PEUT ETRE

    Un poète a le droit de venir de nulle part.
    Tous n’ont pas la chance de connaître un Izambard.
    Le but n’est pas non plus d’avoir un Xénophon,
    C’est juste de faire passer dans des lettres l’émotion.

    Nul besoin d’avoir été étudiant longtemps.
    Nul besoin d’avoir été élevé chez les grands.
    N’en déplaise aux idées reçues, c’est un vrai don
    De poser ses idées en versifications.

    Seul art où l’académique n’est pas souhaité
    Car l’appliquer supprime la musicalité.
    Comme c’est rageant pour tous ces penseurs uniques
    De ne pouvoir contrôler l’art poétique.

    Pour l’auteur c’est un extraordinaire bonheur
    De tailler les mots et les phrases comme un sculpteur.
    Et d’écouter cette voix qui dicte les strophes
    Où parfois tout le charme tient dans une apostrophe.

    Cette émotion est inconnue aux bien-pensants
    Car sur l’orthographe ils mettront un jugement,
    Reniant l’aspect essentiel de cette création
    Qui n’a pour but que de transmettre une émotion.

    laurent LETAUT le 27 décembre 2011.

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